mercredi 5 octobre 2011

Extrait : Monsieur couche-tôt



Monsieur  couche-tôt a appris à aimer les oiseaux.
A tue-tête ou à cloche-pied,
Il leur chante des mots,
Tout beaux, tout chauds. 

Il arrive à les voir heureux,
En faisant de son mieux.
Et puis avec ça, le voilà rassuré,
Il peut s’en aller.

Il s’assoit sur sa chaise rouge,
Au milieu de la neige nouvelle,
Et d’un coup disparaît.

Ne laissant qu’un bout de bois,
Et puis d’énormes « pas-trous », « pas de géants »,
Pour que s’y installe la sage pluie. 

Les derniers flocons étoilés,
En guise de « cerise sur le gâteau ».

Il est cinq heure de l’après-midi,
Puisque la soupe lui plaît,
Monsieur couche-tôt sort sa plus belle porcelaine,
Surtout quand il y a du vermicelle,
Surtout quand c’est l'jour du bain d'soleil.


Dans son bel habit velour ,
Monsieur Couche-tôt pince sa guitare.
Quand il ne trouve pas d’air,
Ça le met terriblement en colère.

Il reste comme ça, pas très longtemps.

Heureusement…
Il a un autre sens artistique.
Marchand de rêves,
Dans sa boutique de chaussettes. 

7 commentaires:

  1. c'est poétique, c'est fin et ça sonne bien ! Très jolis mots...

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  2. C'est sûr, ça sonne drôlement bien, on se sent bercé par tes mots, j'aime beaucoup...

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  3. Je suis toujours aussi fan de ta prose... Douce nuit Mme Couche-tôt. Besito

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  4. Tiens donc, quelle bonne surprise Caroline P de te lire ici...:)) Merci beaucoup de ton passage par là :) Besito tambien

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